Après un report de 9 jours du départ de la Transat Jacques Vabre et une escale très handicapante à Lorient après l’avarie de leur grand-voile, l’IMOCA MACSF et sa skipper sont arrivés en Martinique avec un sacré déficit de temps de récupération avant le départ de la grande course en solitaire de cette saison 2023, la transat « Retour à la Base ».
Pris en charge par les 6 membres de l’équipe du team MACSF, le 60 pieds d’Isabelle est inspecté, ausculté, vidé, et de nouveau préparé afin d’être le plus compétitif possible jeudi prochain. Après avoir parcouru près de 5 000 milles sur l’Atlantique dans des conditions difficiles, l’IMOCA MACSF n’a pas subi de traumatisme et a prouvé qu’il est capable d’affronter une transat retour. De son côté, Isabelle ne décroche pas et tente de composer entre phase de récupération et préparation.

« Il est impossible de récupérer en deux ou trois jours. C’est contre ma physionomie de pouvoir récupérer en si peu de temps. Je suis dans une phase de récupération partielle, la récupération profonde attendra l’arrivée. Je savais dès le départ de Lorient que je n’allais disposer que de très peu de temps pour me remettre en condition. Nous avons gagné une journée sur les routages qui nous donnaient une arrivée à Fort de France le 25 novembre, c’est déjà ça. Je reste très concentrée afin de ne pas me démobiliser. J’ai l’impression d’être en escale sur une course.
Lors du Vendée Globe nous sommes vraiment fatigués. Je connais ce sentiment, je vais m’appuyer sur cette expérience pour continuer d’avancer et d’être la plus compétitive possible face à des marins qui ont eu 4 ou 5 jours de plus de repos que moi. Mon corps a encore en mémoire les mouvements du bateau, c’est au moins l’avantage d’arriver tard » commente la navigatrice.

Isabelle, bien avant de partir, connaissait la difficulté d’enchaîner deux transats dont la dernière en solitaire. Une situation qui s’est compliquée suite à son avarie de grand-voile, mais sa préparation mentale et sa détermination lui permettent de s’adapter à la situation et de rester mobilisée pour son objectif : atteindre le maximum de milles en vue de la qualification pour le prochain Vendée Globe.

« Ces deux transats sont très importantes pour valider les milles pour la qualification pour le Vendée Globe. En terminant la Transat Jacques Vabre j’ai déjà coché une bonne partie de ces milles. Avec Retour à la Base, j’aurai le compte.
Si cette Route du Café n’aura pas été à la hauteur de nos espérances, les mauvaises conditions que nous avons rencontrées avec Pierre ont été très formatrices » analyse Isabelle.

A trois jours du départ, chaque heure compte, et l’ensemble du Team MACSF est mobilisé pour faciliter la préparation d’Isabelle Joschke. Il est certain que jeudi 30 novembre, Isabelle partira pour une transatlantique engagée sur un bateau éprouvé. Si l’objectif est de terminer, Isabelle donnera également tout pour performer.