[TRANSAT JACQUES VABRE] Isabelle Joschke et Fabien Delahaye tiennent bon
L’équipage MACSF, qui pointe ce jeudi à la 15ème place de la flotte des IMOCA de la Transat Jacques Vabre Normandie - Le Havre au classement de 12h, traverse actuellement les îles du Cap Vert. Malgré la perte de leur spi lundi 15 novembre, pénalisante du fait du petit temps rencontré sur le parcours, Isabelle Joschke et Fabien Delahaye tiennent la cadence face à la concurrence grâce à de bons choix de placement.
Si le début de Transat Jacques Vabre n’a été à la hauteur de leurs attentes, les deux skippers, qui progressaient hier soir le long des côtes africaines avec le grand gennaker, n’ont pas abandonné toute ambition. La tête de la flotte des IMOCA n’a pas atteint la moitié du parcours et la route est encore longue. Le passage du redoutable Pot-au-Noir qui se profile dans les prochaines heures pourrait redistribuer les cartes…
- MACSF limite les dégâts après la perte du spi
- Une route inédite le long de l’Afrique
- Un état d’esprit inchangé pour son duo de skippers
- Le Pot-au-Noir en juge de paix ?
Moins de vitesse par vent arrière, plus de système D
Avec l’avarie du spi (déchiré en deux suite à la rupture d’estrope de la chaussette) survenue lundi, MACSF a immanquablement perdu en performance. Désormais, l’IMOCA est moins rapide par vent arrière et par petit temps. Un déficit que l’équipage a réussi en partie à compenser en rusant.
Isabelle : « Le gennaker est moins efficace que le spi par vent arrière. Jusqu’à force 4, on perd du potentiel de vitesse, on glisse moins sous le vent. Dans le petit temps et le médium, c’est très pénalisant. Clairement on pourrait aller plus vite mais le spi est impossible à réparer. En descendant l’Atlantique le long des côtes africaines, on a essayé de mettre en place une tactique pour contrebalancer cette perte : se positionner le moins possible au vent arrière, assez haut par rapport au reste de la flotte. Jusqu’ici on s’en est plutôt bien sorti, on est assez content ».
Sur une route inédite, le long du Sahara et de la Mauritanie
Isabelle Joschke et Fabien Delahaye ont navigué pendant plusieurs jours à proximité des côtes du continent africain. Une première pour eux, et pour l’ensemble de la flotte IMOCA, dictée par des conditions météo très particulières et des considérations stratégiques.
Isabelle : « Jusqu’à aujourd’hui je n’avais jamais longé le Sahara et les côtes de la Mauritanie lors d’une Transat. Attaquer le Cap Vert par l’Est, c’est aussi une première pour moi. On a rencontré des conditions très différentes et super intéressantes pour l’instant. Cela permet de voir la stratégie de la descente de l’Atlantique avec un autre point de vue. Bien sûr on regrette d’avoir autant de petit temps depuis le début de course car nos bateaux ne peuvent pas s’exprimer, mais on en prend notre parti. Avec ce calme on en a profité pour se reposer. On positive ».
Isabelle et Fabien gardent le cap
Malgré les vents contraires et les nuages qui s’accumulent sur lui depuis le départ du Havre, le duo MACSF n’a pas l’intention de baisser les armes. Isabelle et Fabien ont le moral : rien n’est joué, tout peut encore tourner. Les vents comme la chance…
Isabelle : « Les avaries ne changent rien à notre état d’esprit. On cherche à rattraper un certain nombre de bateaux qui peuvent être moins rapides que nous dans des conditions spécifiques. On espère aussi rencontrer de belles conditions pour notre bateau. Depuis le Havre elles ne nous sont pas trop favorables mais cette donnée peut changer. Plusieurs bateaux ne sont pas loin et la route est encore longue. »
Le Pot-au-Noir se profile à l’horizon
La célèbre zone de convergence intertropicale qui donne des migraines aux navigateurs depuis des générations approche à grands pas. Avec cette année une traversée de manière inédite avec un passage très à l’Est. Isabelle et Fabien pourraient l’atteindre dans la nuit de vendredi à samedi.
Isabelle : « L’entrée dans le Pot-au-Noir va être différente puisque l’on va arriver par le Sud du Cap Vert et non par son Nord-Ouest. Et il va falloir le traverser à deux reprises car nous devons virer l’archipel de Fernando de Noronha au large du Brésil avant de pouvoir rejoindre la ligne d’arrivée en Martinique. Je l’ai dit avant le départ de la course, je pense qu’il y aura des coups à jouer en espérant que la chance soit de notre côté… »
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