[RETOUR À LA BASE] Rendez-vous à Lorient pour Isabelle Joschke
Ce n’est pas un jour de départ ordinaire en ce jeudi 30 novembre 2023 à Fort de France en Martinique. Partir des Caraïbes pour regagner la France par l’Atlantique nord, début décembre, n’est pas anodin, et c’est ce qu’Isabelle Joschke sur l’IMOCA MACSF s’apprête à réaliser lors de ce Retour à la Base. Une navigation de 3 500 milles engagée et engageante, qui va venir clôturer une saison bien chargée. Une course durant laquelle il va falloir tracer sa route de la meilleure des façons afin de passer sans encombre les pièges de l’Atlantique en cette saison, et continuer d’accumuler de l’expérience. Le Retour à la Base est le défi en solitaire de cette fin d’année et Isabelle Joschke le démarre de belle manière en pointant en cinquième position au passage du Diamant.
C’est seule à la barre de son IMOCA MACSF qu’Isabelle Joschke s’est élancée à 17h00 heure française de Fort de France pour le Retour à la Base. Après une matinée à la météo instable, les concurrents ont dû gérer des conditions plus calmes au moment du départ, avec un vent de Nord-Est d’une dizaine de nœuds. Direction ensuite le sud de l’île avant de pouvoir pointer l’étrave de MACSF vers le nord pour aller chercher les dépressions hivernales et mettre le cap vers la métropole.
Auteur d’un beau départ, la navigatrice évoluait dans le top 5 au moment de passer le dernier cap de la Martinique !
« Nous partons vraiment sur le schéma d’une transat classique avec différents passages qu’il va falloir appréhender. Dès le départ nous allons contourner la Martinique par le sud, avant de s’engager dans une route cap au nord durant trois ou quatre jours. Il nous faudra ensuite contourner l’anticyclone des Bermudes. Nous devrons alors attraper le train des dépressions qui arrive de l’ouest. Il est certain que nous allons avoir du vent et pas mal de mer.
L’autre grand passage sera les Açores qu’il faudra négocier avec prudence car, en fonction de l’état de la mer, cette zone peut s’avérer très dangereuse. Après cap sur l’entrée du Golfe de Gascogne et Lorient. Cette course sera une succession de navigations au près et au portant. Nous ne devrions pas rencontrer de d’allures intermédiaires. » analysait Isabelle quelques heures avant de prendre le départ.
Isabelle en mode Figariste
L’expérience est une donnée importante et celle qu’Isabelle s’est forgée lors de son passage dans la classe Figaro Beneteau lui permet aujourd’hui de se mettre en mode Solitaire du Figaro et d’attaquer ces deux transats comme deux très grandes étapes.
« Je me suis mise en mode Solitaire du Figaro comme si j’avais une escale de 3 jours entre deux étapes. C’est à une autre échelle bien évidemment, mais le fait d’agir de cette façon me permet de rester concentrée et d’être mentalement prête pour cette nouvelle course. J’ai une chance incroyable car l’équipe MACSF a réalisé un incroyable travail sur le bateau. Il est à 100% de son potentiel. Je peux partir sereine. J’ai tout le soutien dont j’ai besoin et c’est très agréable. Cette course est potentiellement dangereuse, alors on m’a ménagé afin que je reste concentrée sur l’essentiel » concluait Isabelle.
Si les premiers jours de course devraient se dérouler sans encombre, plus les milles défileront, plus les conditions vont devenir exigeantes pour Isabelle et MACSF. Trouver le bon rythme et placer le curseur au bon niveau seront des données primordiales pour Isabelle.
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