Isabelle Joschke et l’IMOCA MACSF à deux mois d’un nouveau Vendée Globe

5/09/2024

Après phase de déconnection estivale, Isabelle Joschke retrouve avec joie son IMOCA MACSF qui sort à peine de 7 semaines de chantier. Entre la reprise des entraînements et l’approche du Défi Azimut - Lorient Agglomération, chaque moment devient de plus en plus important dans la course à la préparation pour le Vendée Globe.

Avec deux transatlantiques en début de saison, une en course pour la Transat CIC entre Lorient et New York, puis un retour en convoyage, il était impératif d’effectuer une mise à niveau de l’IMOCA MACSF, de le contrôler et de le mettre en mode Vendée Globe.

 

Un chantier axé sur le Vendée Globe

Après une sortie de l’eau début juillet, une vérification complète des systèmes électroniques, de l’accastillage et de l’hydraulique a été effectuée. La carène a également eu le droit à son antifouling, tout comme le nouveau jeu de voiles qui arbore désormais sa nouvelle décoration aux couleurs de MACSF.  Ces sept semaines de chantier, au chaud dans le hangar de Lorient, ont permis une optimisation à 100% de l’ensemble des systèmes.

« L'équipe technique a super bien travaillé pendant toute l'année, notamment sur ce dernier chantier. Tout le monde s’est mobilisé et a été très concentré pour me faire un bateau aux petits oignons ! Ça c'est vraiment chouette », confie Isabelle.

Sitôt le bateau MACSF à l’eau, Isabelle Joschke et son équipe, en ont profité pour tirer les premiers bords.

« On a démarré en douceur dans des conditions plutôt calmes. C’était chouette de retrouver mon bateau et le plan d’eau devant Lorient qui est un peu mon terrain de jeu ».

 

Reprendre avec le Défi Azimut

Il ne reste plus qu’un bon mois de préparation au Team MACSF et à Isabelle pour finaliser cette préparation. Le Défi Azimut, qui se tiendra à Lorient entre le jeudi 12 et le samedi 14 septembre, sera le bon moyen de reprendre la compétition.

« Le Défi Azimut est une très bonne chose. Cela va nous remettre un petit coup de pression, juste ce qu’il faut. Ça sera un bon moyen de s’entraîner pour les départs et de vérifier une nouvelle fois l’ensemble des systèmes en navigation », analyse Isabelle.

 

Tout connaître sur le bout des doigts

Le temps est en effet venu pour Isabelle d’assimiler l’ensemble des données. C’est une partition qu’Isabelle doit impérativement intégrer. Le duo skipper-bateau ne doit faire qu’un.

La mélodie du solitaire, où chaque geste correspond à une action bien précise, pour éviter de perdre de l’énergie inutilement. Comme un chef d’orchestre, Isabelle doit maîtriser l’ensemble du concert pour offrir la plus belle des représentations, une mélodie sans accroche, d’une fluidité naturelle.

« Il faut que je connaisse tout sur le bout des doigts. Pas seulement où se trouvent les choses mais comment les utiliser. Je vais partir pour plus de deux mois, seule. Il faut aussi que je connaisse l’ensemble des protocoles ainsi que l’ensemble des points qui pourraient poser problème. Ce n’est qu’en me répétant tout cela que je vais réussir à l’intégrer », ajoute Isabelle.

 

Capitaliser sur son expérience

Pour son deuxième Vendée Globe, Isabelle aura la chance de disposer de l’expérience d’une première participation.

« Je vais partir pour plus de deux mois. Je sais ce qu’il faut prendre et ne pas prendre, que ce soit en nourriture et en vêtement ».

Lors de son premier Vendée Globe, Isabelle avait souffert du froid. « C’est très important pour moi de ne pas avoir froid car c’est une perte d’énergie. Il ne faut pas souffrir du froid inutilement ». Si les vêtements sont essentiels pour conserver la chaleur, l’ergonomie de MACSF a également été pensée pour minimiser les entrées d’air et d’eau, sources de perturbations thermiques.

 

Les facteurs clés de la performance d’Isabelle

L’expérience a également permis à Isabelle de mettre au point sa préparation qui passe par une hygiène de vie et un entraînement très précis. La nourriture est un des points-clés de sa performance, pour l’accompagner dans l’effort comme dans la récupération.

La méditation, le Pilates et les entraînements musculaires sont aussi des facteurs décisifs de cette performance à venir.

« La période de l’année dans laquelle nous allons rentrer est ma préférée. C’est le moment où je me sens le mieux. J’ai eu un été très récupérateur, ça fait un bien fou. J’aime bien ces dernières semaines avant le Vendée Globe. Un sentiment partagé entre un peu de stress, une certaine confiance et surtout l’envie d’y aller ».

 

Prochain rendez-vous à Lorient dès le mercredi 11 septembre pour le lancement du Défi Azimut avec les runs de vitesse !

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