Après une Transat CIC intense, le duo Isabelle Joschke et MACSF a définitivement validé sa participation à l’édition 2024/2025 du Vendée Globe. Cette qualification en poche, le team MACSF enchaîne les sorties au large de Lorient. Doté d’un nouveau jeu de voiles, ces entraînements permettent de se positionner en mode Vendée Globe et travailler en vue de cet objectif capital.

Revoir les points-clés de la sécurité à bord

« Une semaine après le retour en convoyage du bateau par le team MACSF, nous avons débuté les sessions d’entraînements afin de valider de nombreux points, dont les voiles qui sont neuves. Nous avons beaucoup de choses à contrôler afin d’être à 100% de capacités du bateau et de la préparation au départ du Vendée Globe.
Nous avons aussi profité du petit temps pour refaire nos gammes sur différents points-clés de la sécurité à bord, à savoir la montée au mât et la plongée sous le bateau. Il faut que j’apprenne à me servir de nouveau du matériel, d’autant plus que certaines choses ont évolué et se sont améliorées. Il y a tout un protocole à suivre afin de ne rien oublier une fois en haut ou sous l’eau. Pour l’escalade, nous avons de nouveaux systèmes qui me permettent de minimiser mes efforts. Mais il faut tout tester en amont pour être opérationnelle le jour J ».

Cette répétition des gammes est primordiale afin de libérer l’esprit d’Isabelle. Cette discipline est une des clés de la réussite d’une campagne pour le Vendée Globe. Ce sont ces petits riens qui forment un grand tout.
Hormis cette phase sécuritaire, le team MACSF et Isabelle Joschke préparent avec minutie l’ensemble des systèmes de spare (de remplacement).

Mettre en place des systèmes de remplacement

« Nous travaillons aussi sur la mise en place de système compensatoires au cas où mes systèmes principaux tombent en panne comme les aériens. Nous disposons, par exemple, de deux perches qui s’installent sur les côtés du bateau et qui vont me permettre de pouvoir de nouveau bénéficier des infos de direction et force du vent et de réutiliser le pilote automatique. J’ai eu recourt à ce système au passage du Cap Horn et j’ai terminé la course avec ça. Ça dépanne mais il y a une longue période de calibration des instruments afin d’être le plus précis possible, comme pour les compas à bord. » confie Isabelle.
 

Après ces différentes phases, l’IMOCA MACSF entrera en chantier pour un peu plus d’un mois. Une mise au sec qui va permettre à l’équipe technique de passer au peigne fin l’ensemble du bateau et de ses systèmes.

« MACSF va retrouver un nouvel antifouling. Nous avons attendu le dernier moment pour le faire. Nous allons opérer un petit chantier de vérification mais avec beaucoup de travail. De mon côté, je vais me reposer pour revenir en pleine forme pour le Vendée Globe. Je vais décrocher un peu du monde de la voile en allant faire de la randonnée » conclut Isabelle.

Derniers contrôles et pose de l’antifouling

« Ce chantier sera celui du dernier check. Il n’y aura aucune évolution sur le bateau. Ça sera un travail de contrôle et un peu d’ergonomie. Une autre partie concernera la pose de l’antifouling que nous n’avions pas fait cet hiver. Nous ne voulions pas arriver au Vendée Globe avec un antifouling déjà bien attaqué. Nous sommes satisfaits du jeu de voiles. Il y a quelques petites choses à reprendre mais, dans l’ensemble, ça fonctionne bien. À l’heure actuelle, nous continuons les sorties en mer pour poursuivre la calibration des instruments et des spares » confiait Alain Gautier, team manager de MACSF.

Aux alentours du 25 août, l’IMOCA MACSF retrouvera l’eau pour s’attaquer à l’avant-dernier rendez-vous de la saison, le Défi Azimut qui se déroulera à Lorient du 10 au 15 septembre.