Chronique santé Vendée Globe #7 : les dangers de la navigation à grande vitesse

Les Sables-d'Olonne, France, 3/12/2020

Dans sa 7eme chronique santé, le médecin du vendée Globe revient sur les risques de chocs et de blessures des navigateurs en solitaire après le nauvrage et le sauvetage du skipper Kevin Escoffier. Il raconte comment la pharmacie et la trousse de premier secours est venue en aide à plusieurs marins dans les éditions précédentes. 

Le médecin du Vendée Globe n'hésite pas à comparer les chocs que peuvent connaître les navigateurs sur leur IMOCA à des accidents automobiles. "A ces vitesses, les traumatismes ressemblent à ceux de l’accidentologie automobile. La fracture du fémur de Yann Elies pendant le Vendée-Globe 2008 en est la parfaite illustration. Il a fallu un choc d’une grande violence pour briser cet os, un des plus solides du corps.", écrit-il dans sa 7eme chronique, à lire dans son intégralité sur le site du Vendée Globe. 

Une chronique qui rencontre une résonance particulière car elle intervient la même semaine que le naufrage du bateau de Kevin Escoffier qui a réussi à s'en sortir sans blessure. "On est admiratif devant la pertinence, la rapidité, l’efficacité et surtout le sang froid avec lequel il a géré une situation qui, vue de notre écran, semblait totalement insurmontable", écrit le Dr Chauve.  Il souligne que placé dans des cironctances extrêmes notre organisme mobilise une force vitale "blottie au plus profond de notre cerveau".

"Cette force vitale porte un nom : hypothalamus. Un entrelacs de neurones qui peuvent nous sauver la vie. Face au danger, ils déclenchent la sécrétion d’hormones appelées catécholamines dont fait partie l’adrénaline. Instantanément, le cœur et la respiration s’accélèrent, le sang se concentre dans les organes vitaux, la rate se vide. Les sucres du foie sont mobilisés. Boosté par le surplus d’oxygène et d’énergie apportés par le sang, le cerveau fonctionne à 200% pour prendre, sans réfléchir, les décisions les mieux adaptées.", écrit Jean-Yves Chauve.

Mais les chocs sur les IMOCA peuvent être dangereux pour le cerveau comme le rappelle le médecin du Vendée Globe: 

"A 20 nœuds, selon les lois immuables de la physique, une décélération brutale par un choc violent contre une partie dure peut être égale à 10 G ! Projeté contre la paroi interne du crâne, la masse cérébrale s’y écrase et la dispersion de cette énergie en ébranle les structures, avec le risque d’une perte de conscience. C’est le classique traumatisme crânien. Dans les mêmes conditions, une personne de 75 kg va peser au moment du choc près de 750 kg ! Un effet destructeur même s’il y a des exceptions qui tiennent parfois du miracle. Romain Grosjean à bord de son monoplace de formule 1, vient d’en faire l’expérience.", 

La pharmacie de bord, les équipements de sécurité et la formation médicale suivies par les skippers avant le départ, tiennent compte des traumatismes potentiels identifiés et sont réadaptés à chaque édition, comme le raconte le Docteur Chauve dans cette chronique.

Lire l'intégralité de la chronique santé sur :

 

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