Après un départ pluvieux des pontons de Lorient La Base, c’est sous un soleil généreux qu’a été donné le départ de la 15^ème édition de The Transat CIC à 13h30 ce dimanche 28 avril. Depuis les Coureaux de Groix, dans un flux de Sud-Ouest d’une douzaine de nœuds, les 33 IMOCA ont fait cap au sud afin de contourner l’île de Groix par l’Est et prendre ensuite la direction de la pointe bretonne et du grand large.
Un premier passage assez tonique est à prévoir dans la journée de lundi et va ouvrir le bal des transitions météorologiques avec lesquelles il faudra composer pendant plus de dix jours.

« Nous avons de superbes conditions pour partir, clémentes pour un départ de la maison. Rapidement, nous allons devoir passer un premier front de Sud-Ouest d’une trentaine de 30 nœuds avec une mer de 4-5 mètres. Derrière, nous devrions trouver une zone moins ventée. Ce n’est pas très stable.
C’est le principe de The Transat CIC. Dans l’Atlantique Nord, les dépressions viennent vers nous et nous allons vers elles, les changements sont très rapides. Ce qui est certain, c’est que nous n’allons pas nous ennuyer. Il va y avoir beaucoup de manœuvres. Il va vraiment falloir être focus sur la stratégie car il faut se remettre en question assez souvent dans nos choix. Tout va très vite, la météo évolue rapidement.
Concernant l’ETA, c’est très difficile à prévoir mais le temps de course devrait tourner autour de 10 jours, tout dépend si on arrive à prendre les bons systèmes. Sinon ça pourrait être un peu plus long. Toujours est-il que nous n’allons pas vers la chaleur, ça sera bonnet et grosse doudoune », confiait Isabelle peu avant son départ des pontons.

Inutile de préciser que cette transatlantique qui se déroule d’Est en Ouest n’est pas une mince affaire. Naviguer contre vents et courants, face aux dépressions et dans une zone baignée d’un air polaire et aux bancs de brouillard bien connus situés au large de Terre Neuve, a de quoi calmer les ardeurs.
Entre sprint, course de fond, sécurité et performance, il faudra à Isabelle trouver la parfaite équation face aux 32 autres concurrents pour se sortir des pièges météorologiques de cet Atlantique Nord craint de tous.
Cap à l’Ouest pour ce premier départ d’une saison exceptionnelle.